Vers des assemblées plus fécondes

Notes d’un retour sur une AG, vers mi mai à St. Félix

 

Quelles difficultes en assemblee ?

Il y a des personnes qui s’expriment beaucoup et d’autres pas ou peu. Il y a des dialogues entre deux ou trois personnes

Les différentes langues compliquent la compréhension. C’est beaucoup plus dur (voir impossible) de suivre, de réagir et de s’exprimer quand on est pas francophone à l’origine

Les assemblées sont trop longues car on essaie d’y mettre toutes les thématiques

Il n’y a personne pour nous recentrer quand on divague ou qu’on se répète.

La facilitation peut être épuisante, et l’ambiance générale s’en ressent

Il y a souvent un certain manque d’enthousiasme, une attitude passive générale, une démotivation contagieuse

On a du mal à faire émerger notre créativité collective                             en assemblée

QUELQUES PROPOSITIONS

Essayer de plus assumer le rôle de facilitation. De moins prendre part aux débats et d’avoir un regard plus extérieur. Être plus ferme dans ce rôle, recentrer les débats, résumer les propositions…  Ne pas se perdre dans le flot des discussions.

Avoir un.e gardien.ne des vibrations, qui s’assure qu’on reste dans le sujet du moment, que la conversation concerne tout le monde, qui n’hésite pas à faire un signe quand on se répète, qu’on parle trop longtemps…

Choisir un lieu avec une bonne accoustique, parler fort et articuler

Une intervention = une idée,  sinon on s’y perd et on ne peut plus avancer point par point.

Inviter les gens à se préparer, proposer l’ordre du jour la veille, apporter ses notes personnelles, avoir en tête ce dont on va discuter, des propositions… Apporter un crayon et un papier pour noter ce qu’on a envie de dire.

Essayer de (se) comprendre quand on n’est pas d’accord, de chercher les arguments pour que ce soit constructif et pas paralysant. Essayer de faire des propositions à l’écoute de l’ensemble du groupe, et de faire évoluer les propositions qui sont faites pour qu’elles satisfassent tout le monde

Expérimenter avec les idées de la CNV

Ne pas utiliser seulement le français

Utiliser des tours de bâton sur certains sujets pour laisser l’opportunité de parler à tout le monde.

Prendre deux tours de paroles en parallèle: un avec celleux qui ont déjà parlé  sur ce point et un autre prioritaire pour celleux qui ne se sont pas exprimés

Un mode de décision : LE CONSENTEMENT

    Le consentement propose cinq expressions pour une décision :  
    Je suis d’accord avec cette proposition et je vais m’investir / Je suis d’accord avec cette proposition mais je ne vais pas m’investir / je ne me sens pas concerné/
    Je ne suis pas d’accord mais je ne bloque pas / je ne suis pas d’accord et je bloque : j’explique pourquoi et je cherche une nouvelle proposition.

    Ca permet d’éviter le  » consensus mou  » lorsqu’on croit que tout le monde est d’accord parce que personne ne bloque, mais en fait personne n’est prêt à s’investir.