Cinq témoignages autour du thème « Pourquoi je suis la Caravane ? » Début juin 2014, Toulouse
Why am I in the Caravane?
Living in a community for me is best response to the isolation of all individiums in their own micropsychia and to the structure of the existing most common society, that is supporting this isolation.
Living on the road for me is a way to face what is going on in the world with my own perception, rationalization and perspective, and I prefer to live this rather than closing myself within four walls only connected to the world by the some screens, transmitting just one standardized point of view. While I hesitate to use the word connection because all these pictures arriving from virtual media rather work out a detachment from what is happening around us, shifting it into a “far-away-this-is-not-‘me/us’-and-I-keep-on-digging-my-own-cave(grave?)-called-private-sphere”
Living in the Caravane for me is the attempt to recreate a way of living that allows us to think, experiment and practice how the term “society” can be transformed and to deal with all the consequences it is creating.
“Alone we go faster – together we go further!” – In the kiosk of 13Impasse
Au final ça se présente comme l’évidence même d’éxperimenter une nouvelle façon de voyager. Sauf que commencer par un final, c’est pas forcément logique.
Alors on créér nos finalités en perpétuelles évolutions, je me découvre sous d’autres angles et j’admire la dynamique du collectif et de l’autogestion en autogestation.
J’ai la sensation de redécomposer ma vision du temps et de ce qui m’entoure, d’être au lancement d’un espace de vie commun ouvert, qui transporte, transmet, relai, s’impregne, de ce(ux) que l’on croise sur notre route loin d’être routine. C’est la débrouille qui anime la création, c’est bon!
Et puis pourquoi pas en profiter pour oser se lancer, et se laisser porter par l’instinct de groupe. On tente, on experimente, chacun y met du sien et le résultat est plutôt sympa. Il y a la place pour s’exprimer pour proposer, pour initier, pour partager, pour approfondir; toujours dans une bienveillance à attirer que des chouettes gens. C’est la Karavan… J’ai l’impression que je n’étais pas le seul à avoir ce genre d’idéal en tête, et je me suis rendu compte que quand tu ressens le besoin de quelque chose, tu le trouve sur ton chemin, faut juste saisir les opportunités et se donner les moyens de les vivres.
J’évolue, je grandis, je vais dans le fond de ce que je veux vivre.
Faut voir loin, on ira loin, et on sera bien.
On touche à tout! La Karavan est partout!
Je suis la caravane pour son message d’ouverture universelle.
L’idée d’une bande de troubaroudeuses occupant les places et les champs avec leurs espaces de liberté mobiles m’ a conquise immédiatement.
J’aime quand on envisage et qu’on vit la vie sans argent.
Je suis animée par et pour la création collective permanente
Mon idéal serait d’être assez fort.e.s ensemble pour occuper des places, perturber l’ordre et les normes établies
La Caravane, selon les jours c’est beaucoup moi, ou surtout les autres,
mais c’est toujours des surprises, et des découvertes.
J’ai envie de vivre collectivement mon expérience nomade. La Caravane me permet de ressentir les atouts et les limites du collectif, d’être nombreuses à mener des actions, pour leur donner de l’ampleur.
Et puis c’est un sacré effort sur moi-même, m’adapter à toutes ces approches, déconstruire ma vision du militantisme, m’adapter à l’inertie de groupe.
Je suis la Caravane, parce que je la veux et je la sens subversive
Un espoir d’y voir plus clair, une clé pour ne plus y voir que noir.
On est ensemble et c’est en ce semblant de sens que j’avance.
Je m’y perds parfois mais parce que j’y crois et que j’ai foi en cette histoire.
J’invente avec l’autre un monde nomade, dont le vent te souffle un chant vibrant, envoûtant.
J’expérimente au quotidien et sans te mentir j’aime ce sentiment commun: vivant, touchant.
Je teste, je crée, je rêve, j’aime, je m’exprime, je m’épanouis, je vis…
Je suis là et je la suis, pour une durée infinie.