L’herboriste rit

Au début, on avait pensé aux jardins ambulants : une grande serre tropicale montée sur tapis volant, et des guérillas jardinières à faire trembler monsanto dans sa tour de cristal.
À court terme, on a décidé de revoir un peu nos objectifs, pas forcément à la baisse mais à la faisabilité du moment. On a donc opéré une fusion biologiquement modifiée entre la NEB et les jardins nomades, et cela donne une hybride somme toute bien prometteuse.
« L’Herboriste rit », qui a pris place dans l’armoire du vaisseau bibliovane, se donne l’objectif de récolter, transformer et utiliser les plantes sauvages et médicinales. Pour nous-mêmes, pour échanger, pour offrir. Elle cherche à se former, à diffuser et à partager ces savoirs.

Elle se donne les moyens suivants : une petite bibliothèque pour mieux connaître les plantes et leurs usages, des bal(l)ades botaniques, un atelier de transformation (séchoir solaire, teinture mère, baumes, macérations…), un herbier, une banque de semences (pour échanger, partager, semer). Nous voulons participer aux activités agricoles et aux potagers que nous rencontrons, et nous inscrire dans des mouvements de résistance contre les lois sur les semences, pour l’autonomie face à l’industrie pharmaceutique, l’occupation de terres…

La suite des aventures :
– une rubrique infokiosque jardin, avec un manuel de reproduction de semences
– ranger et organiser l’herboristerie, faire un panneau qui explique son fonctionnement
– continuer le tri des graines, mettre en place la bourse aux semences
– visibiliser le séchoir solaire, faire une fiche d’utilisation
– continuer à faire sécher des plantes et des macérations huileuses, toutes transformations de plantes